lundi 30 mars 2015

Bonnes feuilles (5)

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C'est à mes yeux avec « Goya » que le tandem est parfait et que la collection prend son véritable envol. Benjamin Bozonnet au dessin (assisté de deux compères pour les couleurs : Romain Guinard et Tanguy Ferrand) multiplie les registres graphiques : fausses gravures, dessin au trait, envolées de couleurs et cases tracées au pinceau seul (pour donner à voir les œuvres du peintre au milieu des péripéties du récit). La tonalité générale, très sombre, correspond parfaitement à la dépression de l'artiste, à son isolement volontaire et à ses envies de radicalité.

Le récit imaginé par Olivier Bleys, est prenant de la première à la dernière planche. Tout y est réussi : le rythme, avec des passages silencieux, tantôt légers, tantôt éprouvants ; les bruits, grâce à des onomatopées, des aboiements, des jurons, qui scandent les humeurs d'un peintre atteint de surdité ; le drame et la tension enfin, car au-delà de l'anecdote, de la question du pourquoi du tableau, l'essentiel de cet album tient à la réussite de l'ambiance lourde et fascinante – encore dérangeante près de deux siècles plus tard – qui sourd des peintures noires de Goya, dont le magistral « Saturne dévorant l'un de ses fils », peint en 1823. Cet album de BD rend un magnifique hommage tant à l'artiste qu'à son œuvre.

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 par Nicolas Ancion, sur le site https://www.actualitte.com

mercredi 18 mars 2015

Bonnes feuilles (4)

"Si l'ouvrage consacré à Van Eyck, au graphisme relativement classique et sans surprise, se lit avec plaisir, les deux autres tomes axés sur les œuvres de Goya et de Toulouse-Lautrec emportent l'adhésion haut-la-main, les deux dessinateurs imposant, avec fougue, leur personnalité respective. Le trait, aérien et tout en rondeur, de Yomgui Dumont s'accorde à merveille à l'univers de Lautrec tandis que la mise en images vive et sèche de Benjamin Bozonnet rend magnifiquement compte de l'esprit sombre et torturé de Goya. "

par Erwan Bargain
sur le site : www.bretagne-actuelle.com

mardi 17 mars 2015

Bonnes feuilles... (3)

"Quant à Goya, peut-être le plus marquant de ces trois premiers albums, il revient sur cette période charnière où l’artiste espagnol, vieillissant, entame sa période de toiles torturées et violentes, ses fameuses « peintures noires ». L’homme est en retraite dans une maison avec sa gouvernante/maîtresse et la fille de celle-ci. Dans son atelier, il travaille à son Saturne dévorant un de ses enfants. Irascible, colérique, vieux con même, l’artiste génial est montré sous un jour peu flatteur mais qui rend parfaitement compte de son travail et de sa mentalité à la fois combattante et révoltée. Le dessin de Benjamin Bozonnet convient parfaitement à cet univers de cendres et de taches. Le dessinateur, également peintre, propose un dessin très lâché, très expressif, et d’une belle puissance."


par Alexis Laballery
sur le site www.parutions.com

lundi 16 mars 2015

Bonnes feuilles... (2)

"Autant l’album de Toulouse-Lautrec est léger et insouciant, autant cette perspective de l’acte créatif de Goya pour ses peintures noires aborde la douleur, la tension et l’isolement du peintre. Ayant déjà collaboré avec Olivier Bleys, le dessin de Benjamin Bozonnet transpose magnifiquement l’atmosphère sombre du scénario et la force suggestive des toiles de Goya, qui entreprend à ce moment-là un réel tournant dans son style. De tous les albums qui inaugurent cette nouvelle collection, cette transposition des années que Goya passa reclus dans sa demeure madrilène est certainement la plus intéressante et la plus engagée. Graphiquement parlant, l’alternance des scènes d’action, des quarts de page évoquant le journal de Rosario, et des croquis et tableaux de Goya est d’une belle force d’évocation, presque bouleversante. Comme pour l’album précédent, le lecteur ne pourra y rester insensible."

sur 
http://www.actuabd.com/Les-Grands-Peintres-le-pari

mercredi 4 mars 2015

Dans la presse.








 Et sur le beau "Lautrec" signé Bleys-Dumont :









mardi 3 mars 2015

Goya

Ça y est, Goya sort demain, le 4 mars.

scénario : Olivier Bleys, 
couleurs : Romain Guinard, Tanguy Ferrand et B.Bozonnet, 
aux éditions Glénat.